« Ce n’est pas illogique de vouloir retarder le phénomène naturel d’érosion. L’homme a toujours cherché à gérer la nature selon ses besoins » : c’était l’argument avancé par la majorité municipale de 2014 pour justifier la consolidation de l’enrochement et l’installation de pieux. Une position dénoncée par les oppositions de l’époque conscientes de l’hérésie de ces travaux qui n’ont fait leurs preuves nulle part, puisqu’au contraire, ils ont aggravé le phénomène d’érosion. La mer a emporté au fil des ans plus de 300 pieux. Début 2021, elle a submergé la dune. La majorité ne peut qu’admettre l’échec et reconnaît enfin qu’il est vain de lutter contre la Nature. Malgré cela, elle annonce de futurs travaux en nous tenant, de nouveau, à l’écart des réunions de travail et en retardant notre accès aux études. Une nouvelle taxe (GEMAPI) est déjà prévue pour le financement.
Le plan communal de sauvegarde ? Toujours inaccessible aux Fouesnantais. À quand les réunions d’informations, pourtant obligatoires, et les exercices de mise en situation comme prévus dans le PPRL et le DICRIM (document d’information communal sur les risques majeurs) ? La sécurité des Fouesnantais n’est manifestement pas au centre des préoccupations de cette majorité qui dit ne pas connaître le nombre d’habitations concernées, alors qu’il figure dans le document du PPRL.
En termes d’urbanisme, la majorité ne fait pas mieux. Notre commune vient d’être condamnée sur deux dossiers à verser des indemnités à des propriétaires (≈ 250 000 €) suite à des recours. Les juges ont estimé que le maire a commis une faute en délivrant des permis sur des terrains inconstructibles au regard de la législation. Conséquence lourde pour le contribuable qui finance la multiplication par 9 de la prime d’assurance et l’augmentation de la convention d’avocats.
Toujours plus de constructions ? L’étalement urbain est une plaie, l’urbanisme effréné entraîne des aménagements de voirie et de réseaux pour la collectivité. À Fouesnant, l’absence récurrente de trottoirs, de caniveaux, de pistes cyclables montre que les opérations d’urbanisme ne sont pas pensées dans leur globalité… Se soucie-t-on de la sécurité des piétons empruntant chaque jour des voies qui en sont dépourvues ?
La majorité se gargarise d’une bonne gestion de l’endettement à hauteur de 16 millions d’euros. Mais il ne baisse pas, alors que de nombreuses compétences sont passées communautaires. Nous étions en droit d’attendre une réduction mécanique de cette charge. Au niveau communautaire, le doublement du siège de la CCPF est engagé. Nous avons demandé la justification d’un tel projet qui doit être précédé d’une étude de faisabilité pour estimer les besoins. Nous sommes toujours dans l’attente de ce document. En 7 ans, l’endettement de la CCPF est passé de 9 à plus de 21 millions € alors que d’autres projets, socialement nécessaires sont toujours en attente.
Annie Gloaguen, Michelle Lollier, Chrisitan Taboret, Vincent Esnault
Alternative Fouesnant
Contact : alternativefouesnant2020@ gmail.com