Une semaine après les élus de la CCPF, les habitants étaient conviés le 04 Avril 2022 à la présentation du Plan Climat Air Energie du Territoire (PCAET) à l’Archipel.
Cet outil a pour objectif d’atténuer les effets du changement climatique, de s’y adapter, de développer les énergies renouvelables et de maîtriser la consommation d’énergie. Comme l’ont démontré les intervenants, l’urgence à agir est une nécessité et fait consensus. Pour autant, comment expliquer que le président de la CCPF ait retardé le lancement de cette procédure obligatoire ?
En effet, le PCAET devait être légalement approuvé au 31 décembre 2018. Or, il ne le sera qu’au dernier trimestre 2023 : pratiquement 5 ans de retard !
Le bilan est sans équivoque. Les pouvoirs successifs ont trop artificialisé les sols et notamment les terres agricoles. Et cela est sans effet sur ces élus qui ne joignent pas les actes à la parole. L’annulation du PLU de Fouesnant vient d’être confirmé en Cour d’Appel pour consommation excessive de terres agricoles.
Que penser du Parc d’activités des Glénan, à Bénodet, qui soustrait une dizaine d’hectares à l’agriculture alors qu’il n’y avait pas de demande, tandis qu’à côté, la zone d’activité de Park Ar C’hastel pouvait encore accueillir des artisans en aménageant et optimisant les surfaces ? Même constat sur La Forêt Fouesnant avec la zone de la Grande Halte.
Le constat sur la ressource en eau est alarmant, car avec les sécheresses plus importantes, nous risquons des défauts d’alimentation du réseau d’eau potable, surtout l’été avec l’agrandissement des campings et des piscines. Pour autant, le maire de Fouesnant n’a pas hésité à fermer un forage pour lancer l’opération immobilière à Hent ar Bleizi. Idem sur le secteur du Roudou, dans le périmètre de protection de la zone de captage Penalen (délivrant 70 % de la ressource fouesnantaise en eau potable), qu’il a fait réduire pour autoriser la création d’un nouveau lotissement. Il faut 10 ans de procédures coûteuses pour ouvrir un nouveau captage, encore faut-il trouver de l’eau peu polluée.
Parlons maintenant de la qualité de l’air : les études successives financées par la CCPF confirment l’importance des flux quotidiens de véhicules et on sait que que l’essentiel des déplacements se fait grâce aux véhicules personnels, à l’origine de pollutions de l’air. Pourtant, le développement des transports en commun est à l’arrêt sur notre territoire, et l’habitat diffus (en violation de la Loi littoral) pousse encore et toujours plus à l’usage de véhicules individuels. Il n’existe même pas d’appareils de mesure de la qualité de l’air sur la CCPF. Le constat est simple : Les majorités successives ont laissé faire.
Autre constat, notre dépendance énergétique à l’électricité, notamment nucléaire. Mais comme pour l’eau, aucune piste sur les économies d’énergie. Combien de lampadaires allumés la nuit et inutiles, de vieux radiateurs dans les salles communales ?
Alors que le dernier rapport du GIEC nous laisse 3 ans pour agir et inverser la tendance du réchauffement climatique, la CCPF a pris « un léger retard » comme l’évoquait le président de la CCPF,… à moins que certains élus n’aient pas pris conscience de l’urgence.