Tribune d’Octobre 2022 (envoyée le 7 Septembre)

L’urgence climatique est là !

Les prévisions, recommandations et alertes des experts du GIEC ne reçoivent toujours pas l’écoute attendue et l’inaction nous mène au pied du mur. Après un été sec et chaud, hors normes, il y a urgence à réagir. Jean Jouzel lors de sa venue en septembre 2021 avait signifié que le changement des comportements et la sobriété ne pourraient se faire sans une forte implication des collectivités locales.

A Fouesnant rien ne change ! Au contraire, fin juin, la mairie s’est lancée dans la rénovation des pelouses des terrains de Bréhoulou avec arrosage malgré l’interdiction préfectorale, tandis que la population était appelée à réduire sa consommation d’eau.

Plutôt que diminuer son usage, la commune a obtenu par dérogation l’utilisation d’un forage en attente d’autorisation. La surexploitation de ce forage risque à terme de rendre saumâtre l’eau captée.

L’extrême tension sur l’approvisionnement en eau courante de cet été sonnera-t-elle la prise de conscience ?

Nous vivons depuis plusieurs mois une urbanisation galopante alors que la ligne directrice annoncée pour le PLU en cours d’élaboration est « un urbanisme maîtrisé et des enjeux de développement durable ».

Malgré nos demandes répétées, les périmètres des captages d’eau ne sont toujours pas protégés, ni préservés de toute urbanisation. Il en va de la responsabilité du maire !

La surfréquentation de notre commune en été n’est pas non plus étrangère aux problèmes rencontrés dans le traitement des eaux usées. Que penser de l’absence de publication sur le site de la mairie des analyses de qualité des eaux de baignade après la pollution du Cap Coz et la fermeture de sa plage ?

Sur le site de l’ARS, seuls les résultats datés du 19 Août et favorables à la baignade apparaissent alors que la plage a été rouverte à la baignade dès le 18 ! Aucune mention sur ce site des analyses datées du 17 dont fait état la mairie. Qu’y a-t-il à cacher ?

Les constructions rond-point de l’Odet : un premier promoteur n’étant pas parvenu à vendre les logements, ce projet a été requalifié et cédé pour en faire des logements à caractère social.

Mais qui souhaite résider sur ce rond-point subissant le plus dense trafic routier ? Le maire nous a répondu lors du dernier conseil : « ce n’est pas mon choix ». N’a-t-il pas signé le permis de construire ?

Autre témoin de l’inaction de la majorité municipale : l’éclairage public et publicitaire. Malgré nos alertes, dans certains secteurs, l’éclairage public est déclenché bien avant l’arrivée de l’obscurité. Certains commerces continuent de laisser les enseignes et vitrines éclairées toute la nuit. Le maire refuse d’utiliser son pouvoir de police pour faire stopper cette hérésie.

Enfin un mot sur les déplacements qui sont majoritairement motorisés et individuels. Il est urgent que la collectivité s’engage sur le développement de transports collectifs afin de diminuer nos émissions polluantes.


Annie Gloaguen, Vincent Esnault, Christian Taboret et Frédéric Martin, Août 2022

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