Gestion de l’eau par la CCPF : communiqué de presse de AF

Alternative tient à réagir suite à l’article du 10 mars intitulé : comment le Pays Fouesnantais protège l’eau potable, son or bleu.

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Tout d’abord, il faut rappeler que le prélèvement d’eau dans le milieu naturel est réglementé par arrêté préfectoral définissant les conditions d’exploitation.
La mesure la plus importante que semble oublier la CCPF est de protéger cette eau de toute pollution. Il est donc obligatoire de mettre en place pour chaque captage ou forage, des périmètres de protection qui interdisent les nouvelles constructions, des pratiques agricoles inappropriées ou des activités industrielles. Quand on fait le tour du canton, on constate que des maires s’autorisent des assouplissements bien aidés par l’inaction de l’Etat et qui vont à l’encontre des bonnes pratiques. Pas grave, puisqu’on retraitera l’eau, quel qu’en soit le coût.

La deuxième mesure simple est l’information aux riverains et aux personnes avec la mise en place de signalisation. Habiter dans un périmètre impose des restrictions. Nous vous invitons à faire le tour du canton. Contrairement aux autres communes du département, elle n’est pas mise en place.

La troisième mesure consiste à lutter contre les fuites d’eau. Mais lorsqu’on ne connaît pas l’emplacement de son réseau d’eau potable (617 km), difficile ensuite d’intervenir. Cette situation est également liée à l’urbanisation diffuse sur les communes littorales. Certains tuyaux datent des années 1960. Pourtant, la mise en place d’un programme pluriannuel de renouvellement des canalisations, obligatoire, est absente sur la CCPF. Les délais d’intervention sur les fuites interrogent.

La quatrième mesure consisterait à inciter les citoyens à économiser l’eau. Mais au contraire, le tarif de l’eau est dégressif pour les plus gros utilisateurs. La question également du remplissage des parcs aquatiques ou de spas (dont l’eau est changée après chaque locataire) dans les campings doit être posée.

La cinquième mesure consiste à lutter efficacement contre l’usage des pesticides qui ont contaminé toutes les eaux du canton avec notamment le métolachlore ESA, utilisé en agriculture.

La sixième mesure vise à protéger les zones humides, zones de biodiversité, qui filtrent naturellement l’eau. Malheureusement, elles ne sont pas protégées à la hauteur du rôle qu’elles remplissent et certaines ont été volontairement soustraites aux inventaires.

La CCPF a choisi une autre voie, celle de la recherche en eau, pourtant de plus en plus rare ainsi que le stockage. Solution illusoire, car elle se fera au détriment de la recharge des eaux souterraines et qu’une eau stockée dans des bassins permet la prolifération de bactéries et d’algues.

Certains élus évoquent le changement climatique mais en place depuis bien longtemps, ne sont pas prêts à prendre les mesures qui protégeraient efficacement la ressource en eau.

 

(2 commentaires)

  1. Tout à fait d’accord avec le contenu de cet article. La CCPF gère l’eau en dépit du bon sens et cela s’est aggravé avec la délégation donnée à la SAUR qui a instauré une tarification qui incite à consommer et non à économiser.
    Le prix de l’eau est exorbitant pour les abonnés qui consomment peu (factures à l’appui).

  2. Je suis entièrement d accord ceux qui consomment peu payent l eau très cher au M3 L abonnement et l assainissement est le même prix que pour les gros consommateurs ! C est inadmissible Nous payons le traitement de l eau que nous n utilisons pas ! J ai reçu une facture de 100 euros alors que j ai
    0 M3 de consommation ( j étais absente de chez moi)
    L eau ne devrait pas être une valeur marchande C est un besoin indispensable à la santé ( besoin de Virginia Anderson ) Il faut économiser l eau et celui qui fait attention devrait être récompensé par des factures honnêtes et ce n est pas le cas Aujourd hui Nous payons beaucoup
    d impôts et malgré celà on doit encore payer d une façon exorbitante les factures d eau et faire vivre toutes ces sociétés intermédiaires qui ont le monopole de l eau !!! Pourquoi ne pas laisser la gestion aux communes comme avant ou la visibilité sur les coûts était claire

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