Vieillir au pays fouesnantais

Nous sommes une population vieillissante !

Ce n’est pas une impression, c’est un constat des études réalisées pour le conseil territorial de santé, le conseil départemental et la communauté de communes depuis plusieurs années.

Les approches actuelles du vieillissement qui poussent ici les citoyens âgés que nous sommes à l‘individualisme, au chacun pour soi, chacun chez soi, en silence, présentent trop de risques pour que la communauté de communes du pays fouesnantais tarde à s’emparer ouvertement du sujet ;

risques de souffrances morales, risques de retard aux prises en charge en santé et en divers accompagnements nécessaires.

L’isolement social est choisi par certaines personnes mais ce n’est pas le choix majoritaire. Il est plutôt subi de fait de freins divers aux rencontres, à la participation aux animations proposées, aux lieux de culture et d’information. Ici ces freins sont nombreux.

La tendance des politiques nationales et régionales depuis une dizaine d’années est de faire pratiquer toujours davantage de soins hospitaliers en ambulatoire, et de s’appuyer sur le vieillissement à domicile.

Accélérer cette tendance, sans anticiper les besoins nouveaux et responsabilités que cela crée pour la population, est source d’inquiétudes et de charges nouvelles pour les familles et les proches :

transports, temps de présence, adaptation du domicile, coûts des équipements…

Pour toutes ces raisons nous trouvons urgent :

– que le CIAS (Centre Intercommunal d’Action Sociale) diversifie les projets visant à entretenir l’autonomie des personnes (déplacements, choix des hébergements …),

– que le CLIC qu’il porte (Centre Local d’Information et de Coordination) ait les moyens d’aller au-delà de son travail impérieux de réponse en urgence aux demandes d’aide individuelles des personnes et des familles en panne de solution pour eux mêmes, par exemple en initiant des ateliers collectifs.

Et avant tout, que la place, le fonctionnement et le devenir des EHPAD ainsi que de l’accompagnement à domicile, le besoin d’un habitat alternatif adapté à l’âge et au handicap, soient discutés en public lors d’un conseil communautaire accessible à tous en vidéo.

Le citoyen acteur de sa santé et de ses choix de vie quel que soit son âge  ? Chiche mais à quel prix ?

Pendant ce temps d’inertie communautaire, des entreprises privées profitent des terres fouesnantaises et des ambitions des édiles pour attirer une population aisée âgée ; il y a déjà Ovélia, bientôt « le clos de Jade » à Hent Roudou ? Les futurs résidents, nouveaux arrivants sur Fouesnant pour certains, auront besoin de se faire soigner, pèseront ainsi sur les capacités d’accompagnement et peuvent inciter alors par leur moyens financiers au dépassement d’honoraires en santé et médico-social.

Pour aller plus loin

Bien vieillir : le maintien à domicile est-il la solution ?

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